3/3/25

Faites un don pour redonner vie au marais de Grendel

Les zones humides, un patrimoine naturel à préserver au Luxembourg

Réserve naturelle de Dumontshaff

Trop souvent absentes des débats environnementaux et méconnues du grand public, les zones humides sont pourtant des milieux naturels essentiels, riches et précieux. Au Luxembourg, ces espaces jouent un rôle clé dans le maintien de la biodiversité et offrent de nombreux services écosystémiques indispensables à la société.

Qu’est-ce qu’une zone humide ?

Comme leur nom l’indique, une zone humide est caractérisée par la présence d’eau, qu’elle soit en surface ou dans le sol, de façon permanente ou temporaire. C’est une zone de transition, entre terre et eau. Tourbières, prairies inondées, marais, forêts alluviales ou marais, il existe de nombreuses zones humides différentes au Luxembourg. En 2025, la Fondation est propriétaire de 610,45 hectares dont 260 plans d’eau à travers le pays.

Les zones humides : un réservoir de biodiversité au Luxembourg

Les zones humides du Luxembourg, qu’elles soient naturelles ou artificielles, stagnantes ou courantes, offrent des biotopes uniques qui abritent une diversité remarquable de faune et de flore. Ces milieux constituent des refuges, des lieux de reproduction et de nourrissage et accueillent des espèces emblématiques telles que des amphibiens comme le triton crêté (Triturus cristatus) ou la rainette verte (Hyla arborea),des oiseaux migrateurs comme le phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) ou l’hirondelle rustique (Hirundo rustica), des insectes comme la libellule dont une sur six est en danger d’extinction dans le monde, des mammifères comme le castor (Castor fiber) ou la loutre (Lutra lutra), ou encore de nombreuses espèces qui dépendent des écosystèmes aquatiques pour leur survie.

Des sites tels que Cornelysmillen dans la plaine alluviale de la Woltz, Lérensmillen et les prairies humides de la vallée du Trëtterbaach, la Schlammwiss et les étangs de Mensder Brill dans la plaine alluviale de la Syre, les zones inondables du Dumontshaff le long de l’Alzette et du Kiemelbaach, ou encore le Marais de Grendel dans la vallée de l’Attert jouent un rôle essentiel dans la préservation de cette biodiversité, dont la protection est indispensable pour maintenir l’équilibre naturel au Luxembourg.

Pourquoi protéger les zones humides luxembourgeoises ?

Les zones humides fonctionnent comme de véritables éponges naturelles, absorbant l’eau lors des fortes pluies pour la restituer progressivement en période de sécheresse. Cette capacité unique permet de réduire les inondations tout en renforçant la résilience face au changement climatique.

Cependant, ces zones sont aujourd'hui confrontées à de nombreuses menaces :

·        L'urbanisation rapide entraîne la destruction d'habitats précieux.

·        L'intensification de l'agriculture modifie les sols et les cours d'eau, tandis que le drainage des terres accélère leur dégradation.

·        Le changement climatique aggrave ces problèmes en perturbant les cycles hydriques et en fragilisant davantage les écosystèmes.

·        L'introduction d'espèces envahissantes perturbe l'équilibre écologique et met en danger la flore et la faune indigènes.

Face à ces défis, la Fondation Hëllef fir d'Natur joue un rôle central. Elle intègre les zones humides dans sa stratégie de gestion et mène des actions concrètes pour leur restauration et leur préservation. La sauvegarde des zones humides exige une mobilisation collective. Restaurer les sites dégradés, renforcer les politiques de protection et multiplier les initiatives locales sont des étapes essentielles pour inverser leur déclin. Protéger ces écosystèmes, c’est non seulement préserver un patrimoine naturel précieux, mais aussi garantir des services vitaux pour l’environnement et pour les générations futures.

Le marais de Grendel
vue de drone du marais de Grendel à Ell

Dans la vallée de l’Attert, isolée au sein d’un paysage rural moderne, s’étend sur une superficie de 4,37 ha la réserve naturelle du « Marais de Grendel ». Elle fait partie du réseau européen de zones protégées NATURA 2000 et se compose d’une mosaïque de milieux humides et extensifs avec des zones de sources. Située à cheval sur la frontière belgo-luxembourgeoise, elle symbolise la bonne coopération transfrontalière à travers une gestion commune d’un site exceptionnel.

Le site est constitué dans son centre de deux parties de bas-marais avec de beaux ensembles de Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium), du Comaret (Comarum palustre) et de la Violette des marais (Viola palustris). Le plus remarquable des biotopes est le vestige de Molinaie alcaline, un habitat extrêmement menacé, incluant de nombreuses espèces végétales rares et menacées, dont la Laîche bleuâtre (Carex panicea), le Saule rampant (Salix repens) et l’Orchis à larges feuilles (Dactylorhiza majalis). La partie orientale est composée par un ensemble arboré composé de bouleaux, d’aulnes et de saules et abrite le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) et la Laîche paniculée (Carex paniculata). La réserve héberge une avifaune intéressante, tant sur le plan des espèces migratrices qu’au niveau des espèces nicheuses, comme par exemple la Rousserolle verderolle(Acrocephalus palustris).

Deux des 287 bornes frontières en fonte placées sur la frontière belgo-Luxembourgeoise, à savoir les numéros 135 et136, se situent dans la réserve. A l’intérieur du marais, en pleine roselière, une des bornes intermédiaires, la “ LB135a ”, en calcaire, existe toujours sous sa forme originale.

Un objectif principal de la gestion est l'extension de cette zone et la mise en place de mesure d'entretien ciblées, notamment par une fauche régulière de la végétation des prairies humides. Par ailleurs, la préservation du patrimoine historique et naturel est au centre des préoccupations.

Faisons revivre le marais de Grendel !

La réserve sert également de lieu d'éducation et de découverte. Elle est équipée d'un panneau d'information, d'une plateforme d'observation pour admirer les bornes frontières, ainsi que d'un sentier de découverte. Ce sentier doit cependant être rénové en raison de l'usure causée par le temps et les visiteurs.

Avec un don de 25€, 50€ ou 100€, vous contribuez directement à la reconstruction des pontons, des sentiers d'observation et des installations nécessaires pour protéger la biodiversité et donner à chacun la possibilité de découvrir cet habitat unique.

Agissons ensemble pourpréserver ce patrimoine naturel exceptionnel. Pourfaire un don ou en savoir plus :

Visitez le site web de la Fondation Hëlleffir d'Natur : www.hellefnatur.lu ou effectuez un virement bancaire ou un ordre permanent

IBAN LU89 1111 0789 9941 0000(Com : Grendel).

Chaque don est déductible des impôts. N'hésitez pas à nous contacter directement par téléphone au 29 04 04 338.